Infections bactériennes courantes : la HAS actualise les choix et durées d’antibiothérapie

30/08/2021 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
La Haute Autorité de santé (HAS) vient de mettre en ligne de nouvelles recommandations pour une bonne utilisation des antibiotiques aux cours des infections bactériennes courantes en ville. Elles se présentent sous forme de fiches synthétiques, préconisant le choix et les durées d'antibiothérapie les plus courtes possibles pour chaque cas, s’inscrivant ainsi dans le cadre du plan national pour la maîtrise de l’antibiorésistance.

Cette dernière serait responsable de 700.000 morts par an dans le monde, dont 5.000 en France ; et 125.000 patients développent chaque année une infection liée à une bactérie résistante dans notre pays. "Si rien ne change, les infections dues à des agents infectieux résistants pourraient redevenir en 2050 une des premières causes de mortalité dans le monde, en provoquant jusqu’à 10 millions de morts", alerte la HAS. Ces fiches ont été élaborées en partenariat avec la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) et le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP) et relues par le Collège de la Médecine Générale (CMG) et les sociétés savantes concernées. Elles détaillent l'information sur le choix de la molécule et les durées de traitement pour des infections bactériennes courantes au regard de l'évolution des résistances bactériennes. Au nombre de 19, elles concernent les infections urinaires chez la femme (notamment la cystite aigue simple, à risque de complication ou récidivante, de la femme), les infections ORL chez l’adulte et l’enfant (telle que l’otite moyenne aiguë purulente de l’enfant fréquemment observée lors de la vie en collectivité), les infections bactériennes cutanées, les infections à Helicobacter pylori chez l’adulte, les urétrites et cervicites non compliquées, la diverticulite aiguë sigmoïdienne non compliquée sont disponibles. En outre, une fiche de synthèse regroupe le choix de l’antibiothérapie de première intention et sa durée préconisée pour l’ensemble de ces infections.

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Michel Lemariey-Barraud

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