Entre août 2019 et juin 2020, des patients ayant une maladie de Basedow et des médecins s’occupant de ces patients ont été recrutés dans les hôpitaux des Pays-Bas via des petites annonces sur les sites des organisations de médecins ou de patients et à travers les médias sociaux. Les patients qui avaient eu un premier diagnostic de maladie de Basedow ou une récidive dans les années précédentes étaient éligibles pour l’inclusion.
Dans cette étude, 286 patients, soit 82 % des patients et 61 médecins, soit 18 %, ont participé. Toutes les caractéristiques des traitements avaient un effet significatif sur le choix thérapeutique (p < 0.05), les taux de rémission étant le déterminant le plus important et expliquaient 37 % des choix des patients et 35 % des choix des endocrinologues. Tant les patients que les endocrinologues préféraient le traitement antithyroïdien à la chirurgie et à l’iode radioactif. Une forte méfiance vis-à-vis du traitement par l’iode radioactif était observée dans un sous-groupe de patients alors que les cliniciens préféraient l’iode radioactif à la chirurgie.
En conclusion, aussi bien pour les patients que pour les cliniciens des Pays-Bas, les taux de rémission sont les déterminants les plus importants du choix du traitement et les antithyroïdiens de synthèse sont l’option thérapeutique préférée. Les patients ont une méfiance vis-à-vis de l’iode radioactif en comparaison d’autres solutions alors que les cliniciens préfèrent l’iode radioactif à la chirurgie. Il faut donc que les cliniciens sachent que leur attitude personnelle vis-à-vis de l’iode radioactif est différente de celle de leurs patients. Cette étude sur les préférences des patients et des médecins confirme l’intérêt d’une décision médicale partagée sur les choix thérapeutiques, cela afin d’améliorer les traitements.
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