Golimumab, un anticorps monoclonal pour protéger la fonction cellulaire β chez des sujets jeunes avec diabète de type 1 récent

02/12/2020 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune caractérisée par une perte progressive des cellules β pancréatiques. Le golimumab est un anticorps monoclonal humain spécifique du TNFa qui a déjà été approuvé pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes chez les enfants et les adultes.

Afin de savoir si le golimumab pouvait préserver la fonction cellulaire β chez des sujets jeunes ayant présenté un diabète de type 1 patent, récent, une étude de phase 2, multicentrique versus placebo, en double insu et en groupes parallèles a été mise en place aux Etats-Unis chez des enfants et des adolescents âgés de 6 à 21 ans dont le diabète de type 1 avait été récemment diagnostiqué et qui ont reçu soit du golimumab sous-cutané, soit du placebo pendant 1 an. Le critère d’évaluation principal était la production endogène d’insuline évaluée par l’aire sous la courbe du peptide C en réponse à un repas mixte. 84 patients ont été randomisés, 56 ont reçu le golimumab et 24 le placebo. L’aire sous la courbe du peptide C à la 52ème semaine dans le groupe golimumab était significativement différente (0.64 ± 0.42 pmol/ml) de celle du groupe placebo (0.43 ± 0.39 pmol/ml, p < 0.001). La prise en charge visant une cible glycémique étroite a permis un bon contrôle glycémique dans les deux groupes, sans différence significative entre les groupes en termes d’hémoglobine glyquée. L’utilisation d’insuline était néanmoins inférieure dans le groupe golimumab en comparaison du groupe placebo. Une rémission partielle (définie comme une hémoglobine glyquée ajustée à la dose d’insuline ≤ 9 (hémoglobine glyquée + 4 fois la dose d’insuline) a été observée chez 43 % du groupe golimumab et chez 7 % des patients du groupe placebo). Le nombre moyen d’hypoglycémies n’était pas différent entre les deux groupes. Les hypoglycémies rapportées comme des effets secondaires à la discrétion des investigateurs étaient notées chez 13 participants (23 % du groupe golimumab) et chez 2 (7 %) des patients du groupe placebo. Les anticorps anti-golimumab ont été détectés chez 30 participants qui ont reçu le médicament ; 29 avaient des titres d’anticorps < 1 pour 1 000 dont 12 avaient des résultats positifs pour les anticorps neutralisants. En conclusion, chez les enfants et les jeunes adultes dont le diabète de type 1 a été récemment diagnostiqué et qui ont reçu du golimumab, on observe une meilleure production endogène d’insuline et la nécessité de moins de doses d’insuline que dans le groupe placebo.

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