Afin d’apporter des arguments basés sur des preuves pour la réalisation de ces tests, une équipe internationale a analysé de manière systématique les études ayant évalué la prévalence des pathologies endocriniennes chez les patients obèses. Cette revue est publiée en même temps que les recommandations de la Société Européenne d’Endocrinologie pour le bilan endocrinien des obèses. Il s’agissait d’une revue systématique avec méta-analyse. Soixante-huit études ont été incluses concernant un total de 19 996 patients obèses. La prévalence poolée de l’hypothyroïdie franche (récemment diagnostiquée ou déjà traitée) était de 14% (IC 95 % = 9.7 – 18.9%) et celle de l’hypothyroïdie infraclinique de 14.6% (9.2 – 20.9%). La prévalence poolée de l’hypercortisolisme est de 0.9% (0.3 – 1.6%). La prévalence poolée de l’hypogonadisme est de 42.8 % (37.6 – 48). Il y avait une grande hétérogénéité pour toutes ces analyses. En conclusion, si on en croit cette méta-analyse, la prévalence des pathologies endocriniennes chez les patients obèses est majeure même si les mécanismes sous-jacents sont complexes. Compte tenu du caractère transversal des études incluses dans cette analyse, il n’est pas possible de faire de distinction entre ce qui revient aux causes ou aux conséquences endocriniennes de l’obésité.
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