Les inhibiteurs de SGLT2 diminuent la réabsorption du glucose et abaissent les concentrations d’uricémie. Ceci a donné l’idée à une équipe américaine de comparer les taux de survenue de goutte chez les adultes recevant un inhibiteur de SGLT2 et ceux recevant un agoniste du récepteur du GLP1, ceci dans le cadre d’une étude de cohorte de population comparant les nouveaux utilisateurs de ces deux classes de médicaments. Ils ont tiré leurs données d’une base de données nationale provenant d’une assurance de santé privée. Entre 2013 et 2017, les diabétiques de type 2 pour lesquels était prescrit un inhibiteur de SGLT2 ont été comparés à des patients à qui il était prescrit un agoniste du GLP1 suivant un score de propensité de 1/1. 295 907 adultes diabétiques de type 2 à qui était prescrit pour la première fois un inhibiteur de SGLT2 ou d’agoniste du GLP1 ont participé à cette étude. Le taux d’incidence de la goutte était inférieur chez les patients recevant un inhibiteur de SGLT2 (4.9 événements pour 1000 personnes/année) en comparaison de ceux chez qui était prescrit un agoniste de GLP1 (7.8 événements pour 1000 personnes/année), donnant un hazard ratio de 0.64 (IC 95 % = 0.57 à 0.72) et une différence de taux de survenue de –2.9 (IC 95 % -3.6 à -2.1) pour 1000 personnes/année. En conclusion, les diabétiques de type 2 qui reçoivent un traitement par un inhibiteur de SGLT2 ont moins souvent des crises de goutte que ceux qui reçoivent un agoniste du GLP1. Ces inhibiteurs de SGLT2 pourraient donc réduire le risque de goutte chez les adultes diabétiques de type 2.
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