Afin de comparer ces deux méthodes, des auteurs français ont mené une étude rétrospective multicentrique dans laquelle les groupes ont été appariés en fonction de l’âge (moins de 45 ou plus de 45 ans) et du nombre de ganglions (≤ 5 ou > 5) et du stade (pT1-T2 ou pT3). Un total de 404 patients, classés pT1-T3/N1/M0, ont été traités par TSH recombinante (n = 205) ou par sevrage des hormones thyroïdiennes (n = 199). Les caractéristiques histologiques, la dose d’iode radioactif administrée initialement étaient similaires dans les deux groupes. A la 1ère évaluation, entre 6 à 18 mois après le traitement par l’iode radioactif, un statut de rémission défini comme un taux de thyroglobuline indétectable et une échographie normale a été trouvé pour 75.1 % des patients du groupe TSH recombinante et 71.9 % des patients du groupe sevrage, indiquant une non-infériorité de la TSH recombinante. La différence observée, en termes de taux de succès, était de 3.3 % (-6.6 à 13), la TSH recombinante pouvait donc être considérée comme non-inférieure au sevrage car la limite supérieure de l’intervalle (-6.6 à 13%) était < 15 %. A la dernière évaluation (29.7 ± 20.7 mois pour la TSH recombinante et 36.7 ± 23.8 mois pour le sevrage), 83.5 % des patients du groupe TSH recombinante et 81.5 % des patients du groupe sevrage avaient une réponse complète. Ces résultats n’étaient pas influencés par les facteurs pronostiques habituels. En conclusion, une préparation du traitement par l’iode radioactif par TSH recombinante n’est pas inférieure à une préparation par sevrage dans cette série de patients ayant un cancer différencié de bon pronostic avec simplement des métastases ganglionnaires.
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