Dans l’évaluation des incidentalomes surrénaliens, il est généralement recommandé d’exclure les phéochromocytomes en mesurant les métanéphrines plasmatiques ou urinaires. Toutefois, des études récentes suggèrent que si les caractéristiques scannographiques de l’incidentalome surrénalien sont en faveur d’un adénome cortisolique, il est inutile d’avoir recours à une mesure des catécholamines ou des métanéphrines pour exclure un phéochromocytome. Ceci a donné l’idée à un groupe international de mener une étude rétrospective multicentrique où 2 investigateurs ont analysé de manière centralisée et indépendante les rapports scannographiques de 533 patients ayant un phéochromocytome confirmé histologiquement. Sur les 376 phéochromocytomes pour lesquels la mesure de la densité spontanée était disponible, 374 avaient une densité >10 UH (99.5 %). Dans les deux exceptions (0.5 %), la densité était de 10 UH exactement, ce qui permet d’indiquer que les valeurs ≤10 UH sont très suggestives d’un diagnostic d’adénome cortisolique et permettent d’éliminer un phéochromocytome. Sur les 76 phéochromocytomes qui avaient une densité >10 UH et pour lesquels on disposait de données de wash-out, 22 (28.9 %) avaient un pourcentage absolu et/ou un pourcentage relatif de wash-out élevé, suggérant la présence d’un adénome surrénalien. En conclusion, sur la base de l’absence de phéochromocytome lorsque la densité spontanée est < 10 UH, il semble raisonnable de s’abstenir de tests biochimiques éliminant un phéochromocytome chez les patients ayant un incidenlamome surrénalien <10UH. En revanche, l’évaluation du wash-out n’est pas fiable pour éliminer un phéochromocytome.
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