Pour analyser l’existence d’une dysfonction microvasculaire coronaire, on utilise l’analyse de l’altération de la réserve coronaire, le rapport flux myocardique stimulé par l’adénosine/flux myocardique de repos. Ces deux indicateurs prédisent les événements cardiovasculaires majeurs. Une équipe de Harvard a réalisé une analyse post-hoc pour déterminer s’il y avait une disparité entre les sexes pour ce qui concerne la dysfonction microvasculaire coronaire chez 46 hommes et 27 femmes ayant un diabète de type 2 bien contrôlé et sans argument clinique pour une insuffisance coronaire obstructive. Ils montrent que les femmes ont un rapport du flux myocardique de repos et une réserve coronaire plus bas et une moins bonne fonction diastolique en comparaison des hommes. De plus, le flux sanguin myocardique de repos est corrélé positivement à la mauvaise fonction diastolique chez les femmes. Les mêmes auteurs avaient montré que le blocage du récepteur minéralocorticoïde améliorait la réserve coronaire chez les hommes et chez les femmes diabétiques de type 2, ce qui impliquait un rôle de l’aldostérone dans la physiopathologie de la dysfonction microvasculaire coronaire. Ils ont donc analysé les concentrations d’aldostérone et trouvé que les femmes avaient une augmentation supérieure de l’aldostérone en réponse à l’angiotensine II en comparaison des hommes. En conclusion, chez les sujets diabétiques de type 2 avec un bon contrôle cardio-métabolique, les femmes ont une perfusion myocardique plus altérée et une fonction diastolique moins bonne en comparaison des hommes. Le mécanisme pourrait en être une réponse à l’aldostérone supérieure chez les femmes.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus