L’incidence de l’insuffisance rénale terminale liée à une néphropathie diabétique dans ces pays nordiques est plutôt basse comme l’ont montré des études récentes, autour de 3 à 8 % au maximum après 30 ans de durée de diabète. Ces chiffres doivent être comparés à ceux des études faites au Danemark dans les années 80 qui avaient montré une incidence cumulée de néphropathie diabétique de 41 % après 40 années de diabète. Le début de l’insuffisance rénale terminale semble aussi avoir reculé. Afin de mieux comprendre de manière longitudinale ce qui s’était passé en Suède pour l’insuffisance rénale terminale en termes d’incidence, les données concernant l’intégralité des patients diabétiques de type 1 obtenues grâce à 3 registres nationaux du diabète (le registre du diabète dans l’enfance en Suède, l’étude de l’incidence du diabète en Suède et le registre national du diabète ainsi que le registre rénal suédois qui permettaient d’identifier les patients qui ont développé une insuffisance rénale terminale) ont été analysées. Cette étude montre que l’incidence cumulée d’insuffisance rénale terminale en Suède est basse puisqu’elle s’établit à 5.6 % jusqu’à 38 années d’ancienneté du diabète. L’incidence de l’insuffisance rénale terminale est inférieure chez les patients dont le diabète de type 1 a commencé dans les années 1991-2001 en comparaison de ceux dont le diabète a commencé dans les années 1977-84 et 1985-1990, et cela indépendamment de la durée du diabète. Enfin, le risque le plus bas de développer une insuffisance rénale terminale est trouvé dans le groupe des patients ayant moins de 10 ans à l’âge de début du diabète et cela aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Si ce groupe est pris en référence, les hommes dont le diabète a été diagnostiqué à l’âge de 10 à 19 ans ont une augmentation du risque d’insuffisance rénale terminale (HR = 2.4 ; IC 95 % 1.6-3.5). Des chiffres comparables sont trouvés chez les femmes. En conclusion, le risque de développer une insuffisance rénale terminale en Suède dans la population des diabétiques de type 1 reste bas et semble également diminuer avec le temps. Reste maintenant à analyser, en dehors de l’âge, quels sont les facteurs qui peuvent expliquer plus en détail l’amélioration du pronostic de cette complication du diabète de type 1.
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