Les interventions au niveau scolaire pourraient être efficaces dans la prévention de l’obésité de l’enfant dans les pays développés. Toutefois, les moyens d’intervention et les objectifs atteints, très hétérogènes, limitent les recommandations pratiques.
De plus, les résultats sont très variables en fonction des sous-groupes, de l’impact sur les inégalités, des données limitées sur les dangers potentiels et les effets à long terme. Ceci a conduit une équipe anglaise à mettre en place l’étude WAVES, une étude randomisée, contrôlée, afin d’évaluer l’efficacité sur la prévention de l’obésité de l’enfant d’un programme d’hygiène de vie basé sur l’école et la famille. L’étude a porté sur des écoles primaires (enfants âgés de 6 à 7 ans) dans la région des West Midlands ; 200 écoles ont été sélectionnées de manière randomisée et invitées de manière séquentielle à participer. 144 écoles ont été approchées pour atteindre le recrutement prévu de 54 écoles. 1 467 enfants en 1ère année de primaire, âgés de 5 à 6 ans, ont été randomisés. Le groupe témoin portait sur 28 écoles et 778 enfants. Finalement, ce sont 53 écoles qui sont restées dans l’étude et les données ont porté sur 1 287 puis 1 196 enfants, au 1er puis au 2nd suivi (15 mois et 30 mois). L’intervention, qui a duré 1 an, encourageait une activité physique et une alimentation saine incluant la possibilité de faire une activité physique de 30 minutes complémentaires pendant le temps scolaire, associée à un programme de 6 semaines interactif en conjonction avec le club de football d’Aston Villa et avec l’indication de renforcement de l’activité physique en famille par des courriers tous les six mois ainsi que des ateliers familiaux menés à l’école pour apprendre aux familles à faire la cuisine de manière saine. Malgré ces efforts, les résultats sont pour le moins décevant. En effet, le Z-score d’IMC moyen n’était pas significativement inférieur dans le groupe intervention en comparaison du groupe témoin à 15 mois (différence moyenne = -0.075 ; IC 95 % = -0.183 à +0.033, p = 0.18) dans un modèle ajusté à la valeur basale. A 30 mois, la différence moyenne était de -0.027 (-0.137 à + 0.083, p = 0.63). Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les groupes pour ce qui concernait les mesures anthropométriques, les questionnaires de santé, l’activité physique ou les mesures psychologiques. Les analyses primaires de cette étude suggèrent donc que cette intervention n’a pas eu d’effet statistiquement significatif sur le Z score de l’IMC ou sur la prévention de l’obésité des enfants. Les écoles ne sont donc vraisemblablement pas le lieu ayant le plus impact sur l’épidémie d’obésité des enfants si on y incorpore ce type d’intervention qui doit se faire avec un soutien dans les différents secteurs et environnements.
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