Diabète: l’observance thérapeutique varie en fonction de la molécule
Un patient sur trois sous metformine serait inobservant, selon une étude récente.
Le diabète a la particularité d’être généralement asymptomatique en l’absence de complication. Le traitement, qui est utilisé dans le but de prévenir ces évolutions, est donc particulièrement difficile à maintenir sur le long cours. C’est ce que confirme une étude britannique récente (Diabetes, obesity and metabolisme, 18 décembre 2017), qui a inclus un total de 1,6 million de sujets diabétiques de type 2. Les auteurs ont analysé 48 essais cliniques et études observationnelles, sur les niveaux d’observance aux divers traitements antidiabétiques oraux et injectables. Il en ressort que les patients sous metformine présentaient le plus fort risque d’inobservance, avec près d’un patient sur trois (30%) qui ne prenait pas tout son traitement. Venaient ensuite les patients sous sulfamides hypoglycémiants avec un taux d’inobservance à 23%, et ceux sous pioglitazone (20%). Et c’est avec les inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 (DPP-4) que l’on trouve le taux d’adhésion le plus fort avec seulement 10 à 20% des doses de médicaments non prises. Et par rapport aux utilisateurs d’insuline, l’étude montrait que les sujets sous analogues du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) avaient deux fois plus de risque d’arrêter leur traitement. Pour les auteurs de cette étude, les différences observées sont principalement liées aux divers effets secondaires associés aux médicaments. Ainsi, la metformine est un pourvoyeur connu d’effets gastro-intestinaux, alors que les inhibiteurs de DPP-4 sont généralement bien tolérés. La quantité de médicament journalière est aussi à prendre en compte.
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