Quelques conseils pour améliorer l’observance et mieux prescrire
"Seule la moitié des patients hypertendus sont contrôlés en France. Pour atteindre un taux de 70 % comme au Canada, il est essentiel de lutter contre l’inobservance des patients et l’inertie thérapeutique des médecins", a souligné le Pr Jean-Jacques Mourad (Hôpital Avicenne, Bobigny, 93) lors d’un stmposium organisé par les laboratoires Servier. "Il ne faut pas hésiter à interroger le patient sur son suivi du traitement, car souvent il explique les difficultés qu’il ressent", a expliqué le Dr Antoine Cremer, cardiologue au CHU de Bordeaux. "L’usage d’un pilulier peut être utile chez les patients âgés. Mais, c’est surtout la qualité de la relation médecin-malade qui est fondamentale. L’instauration d’une consultation d’annonce permettra d’expliquer la maladie. L’ordonnance devra être simplifiée avec utilisation d’associations fixes". Intensifier le traitement si besoin "Il est essentiel de mesurer la pression artérielle en position debout pour rechercher une hypotension orthostatique, et de demander systématiquement une automesure à domicile ou une MAPA pour vérifier les chiffres tensionnels et adapter le traitement", a insisté le Pr Mourad. Un suivi rapproché sera mis en place avec des consultations mensuelles tout au long de la phase de titration du traitement anti-antihypertenseur. Il faut éviter la rotation des monothérapies et passer, rapidement comme le conseillent les recommandations françaises de la Société française d’hypertension artérielle, à une bithérapie, dont les doses pourront être augmentées si l’effet observé est insuffisant. En cas d’HTA non contrôlée à 6 mois, une trithérapie sera instaurée à dose optimale, qui associera bloqueur du système rénine-angiotensine (IEC ou sartan), diurétique thiazidique, et antagoniste calcique. "Les bêta-bloquants, qui semblent moins protecteurs que les autres classes vis-à-vis du risque d’AVC restent globalement trop utilisés. Et, dans les recommandations 2016 de la Haute autorité de santé, les sartans ne sont plus conseillés préférentiellement chez les patients coronariens en raison de preuves moins établies que les IEC vis-à-vis du risque coronarien", a indiqué le Pr Mourad. "Par ailleurs, il est illogique d’associer des médicaments au mode d’action proche comme IEC, sartans et bêta-bloquants", a fait remarquer cet expert.
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