Dans une étude randomisée, contrôlée, qui comparait liraglutide (un analogue du GLP1) et placebo chez des diabétiques de type 2 à risque cardiovasculaire élevé qui recevaient une prise en charge habituelle, les investigateurs de l’étude LEADER (Liraglutide Effect and Action in Diabetes : Evaluation of Cardiovascular Outcome Results) ont trouvé que le liraglutide était associé à une diminution du risque du critère d’évaluation principal (infarctus du myocarde non fatal, AVC non fatal ou décès de cause cardiovasculaire) ainsi qu’une réduction du risque de décès en général. Ce sont maintenant les résultats du liraglutide sur les paramètres rénaux chez les diabétiques de type 2 qui sont publiés dans le N Engl J Med. Les paramètres rénaux étudiés en comparaison du placebo (critère d’évaluation secondaire) étaient un critère composite comportant l’apparition d’une macroalbuminurie, le doublement de la créatinémie, la survenue d’une insuffisance rénale terminale ou le décès d’origine rénal. Sur 9 340 patients randomisés avec un suivi médian de 3.84 années, le critère d’évaluation composite rénal est survenu chez moins de participants dans le groupe liraglutide (268 des 4 668 patients) que dans le groupe placebo (337 des 4 672 patients). Le hazard ratio est à 0.78 (IC 95 % : 0.67-0.92, p = 0.003). Ce résultat était principalement lié à la survenue d’une macroalbuminurie persistante qui est apparue chez moins de participants du groupe liraglutide que du groupe placebo (161 versus 215, soit un hazard ratio de 0.74 ; 0.60-0.92, p = 0.004). En revanche, le taux d’effets secondaires rénaux était similaire dans le groupe liraglutide et dans le groupe placebo, en particulier le taux d’insuffisance rénale aiguë. Dans cette analyse secondaire de l’étude LEADER, il semble donc bien que le liraglutide associé à la prise en charge habituelle soit associé à une diminution du risque de développement et de progression de la néphropathie diabétique en comparaison du placebo.
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