"Il suffit de passer la consultation a 50 Euros et il n'y aura plus de désert médicaux"

12/03/2021
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"Comme lui j'ai 37.5 ans d'installation, comme lui je fais des visites, je travaille à "l'ancienne" sans Doctolib et tutti quanti, comme lui j'ai une patientèle de 2500 patients traitants, comme lui je pars à la retraite en juin, comme lui j'ai eu le Covid en mars avec 4 jours sous O². MAIS Je ne demande pas aux jeunes médecins de payer pour l'incurie politique qui a mis la médecine libérale à genoux, il suffit de passer la consultation à 50 Euros et il n'y aura plus de désert médicaux. Le nombre de médecin inscrit au CO augmente tous les ans, alors où sont-ils ? Et bien là où ils peuvent travailler pour le même prix mais ni 60 heures par semaine, plombées par un administratif chronophage : postes salariés de tout genre avec l'administratif intégré qui suit. C'est le système de la poule aux œufs d'or, si on contraint le peu de médecins qui veulent faire du libéral et bien ils iront ailleurs et il n'y aura plus personne ... à moins bien sûr que l'on soit adepte du fouet, du collier électrique ou a pointes, bref un bon esclavagiste ! Enfin je pars a 63.5ans, la mairie a monté une maison médicale, plateau technique kiné-infirmières-podo-ortho a loyer hyper-modéré et cela a déjà attiré 2 médecins, sans aucune aide et donc obligation vis à vis de l'ARS, d'un secrétariat commun ou d'association entre eux. La vraie médecine libérale.
Je n'ai jamais travaillé au dépend de ma famille et de mon repos, j'ai profité de ma femme (en tout bien tout honneur bien sur ;-) et de mes enfants qui ont quitté le nid, j'ai choisi le secteur 2 a une époque difficile ou les médecins étaient pléthore, un pari oh combien réussi ! J'ai commencé à 26 ans et avait déjà souscrit à un contrat complémentaire retraite a 35 ans, donc je pars avec 5000 euros net par mois. Et je pars sans état d'âme, sans culpabilité, sans regret et sans aigreur, content de ma carrière, de mon métier et surtout je ne vais pas donner des leçons ni des diktats, que nous n'avons pas eu, à mes jeunes confrères. Bonne retraite cher confrère, la mienne sera parfaite je n'en doute point."   Commentaire posté en réaction à l'article "Je m'insurge contre la liberté d'installation" : le dernier cri d'un généraliste contraint de partir à la retraite sans successeur

 
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