Carte vitale sur smartphone, une option plus économique que le biométrique
Le chantier de la carte Vitale biométrique a été officiellement lancé dans la nuit du mardi 2 au mercredi 3 août. En effet, la majorité sénatoriale, à droite, a voté pour allouer une première enveloppe de 20 millions d’euros de crédits pris sur l’aide médicale d’Etat (AME), dans le cadre du projet de budget rectificatif pour 2022 (PLFR). Fin juillet, François Braun annonçait devant les députés vouloir soutenir une mission parlementaire sur le sujet assurant que l'exécutif n'aurait "aucune complaisance à l'égard de ceux qui fraudent". Le ministre de la Santé avait rappelé que l'expérimentation d'une carte Vitale dématérialisée était en cours et qu'il convenait "de l'évaluer". La piste d'une carte biométrique, méritait toutefois "d'être travaillée", selon les propos de François Braun.
Mais le projet d'une carte vitale biométrique est onéreux. Le coût de chaque carte passerait de 3 à 6 euros, soit un peu plus de 120 millions d’euros. Sans compter que tous les professionnels de santé devraient s’équiper de nouveaux lecteurs de carte. Le budget serait donc largement supérieur aux 20 millions de crédits votés par les sénateurs. Mais un autre projet pourrait convaincre à moindre coût. Comme le rappelait François Braun, l'expérimentation d'une e-carte vitale a été lancée en 2019, dans le Rhône et les Alpes-Maritimes pour deux ans. Retardée par le Covid, cette e-carte vitale doit être progressivement étendue à partir d’octobre dans six départements supplémentaires : Loire-Atlantique, Puy-de-Dôme, Sarthe, Seine-Maritime, Bas-Rhin, Saône-et-Loire, avant d’être généralisée. Les premiers retours sont positifs, tant du côté des 114 professionnels de santé que des 6 430 patients qui la testaient à fin août, avec un taux de 70 % de satisfaction, rapporte Le Figaro. Avec cette e-carte vitale, toute personne de 16 ans et plus titulaire d’une carte vitale valide pourra télécharger l’application carte vitale sur son smartphone via Google Play ou Apple Store. Pour s’enregistrer dans l’application, l’assuré devra scanner sa pièce d’identité et effectuer un "screening" de son visage. Quand il se rendra chez le médecin, un code secret sera nécessaire pour débloquer la carte. L’objectif est de simplifier les démarches, éviter les pertes ou les oublis, s’assurer que les droits sont toujours à jour, mais aussi renforcer la sécurité. Pour les professionnels de santé, il faudra s’équiper d’une "douchette" de lecture, mais il ne sera pas nécessaire de changer de lecteur. L’Assurance-maladie se dit prête à accompagner financièrement les médecins pour s'équiper. [Avec lefigaro.fr]
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