La nouvelle risque de contrarier les plans du Gouvernement, qui entend bien généraliser le Service d’accès aux soins (SAS) à l’ensemble des départements d’ici la fin de l’année 2023. Réunie en congrès à Fréjus les 14 et 15 juin, la fédération SOS Médecins France a en effet décidé en assemblée générale de "mettre fin à ses collaborations avec le SAS, partout sur le territoire, à compter du 1er juillet".
Les 64 associations de la fédération ont traduit "la colère des 1500 médecins SOS face à la politique de la Cnam", écrit SOS Médecins dans un communiqué. Ces derniers dénoncent le fait que l’Assurance maladie "différencie les cotations du même acte, selon que le patient est passé par le Service d’accès aux soins ou par la régulation de SOS Médecins".
"Comment est-il possible qu’un même acte, pour un même patient, soit moins rémunéré s’il est régulé par SOS que par le SAS ? Notre régulation, professionnelle et efficace, a fait ses preuves depuis des années. Sous prétexte que ‘nous les faisions déjà’, nous devrions être privés de la majoration SNP [de 15 euros, NDLR] ?, s’insurge le président de la fédération, le Dr Jean-Christophe Masseron. On sanctionne donc ceux qui faisaient déjà le boulot. C’est juste inacceptable."
"Le SAS est dans l'incapacité d'assurer la régulation de l’ensemble des appels traités par SOS, d'où la reconnaissance des régulations SOS pour les soins non programmés, estime le secrétaire général de SOS Médecins, le Dr Serge Smadja, selon qui il s’agit "d’un combat de principe". "Nous traitons 6 millions d’appels par an nécessitant, pour une grande partie d’entre eux, des actes techniques. Nous pensons le faire bien, efficacement, malgré le contexte tendu. Nous demandons un traitement égal. Toute discrimination relèverait de l’arbitraire."
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