Grève des médecins libéraux : ça commence aujourd'hui pour une semaine reconductible
Après la forte participation à la grève des 1er et 2 décembre derniers, le collectif Médecins pour demain a décidé de durcir le ton. Ce mouvement, fort de près de 16.000 membres, appelle à une grève d'une semaine reconductible à compter de ce lundi. La mobilisation du début du mois avait entraîné une baisse d'activité d'environ 30% chez les généralistes, selon l'Assurance maladie. La mobilisation "sera un peu moindre, ne nous voilons pas la face, mais malgré tout conséquente", avait prédit la fondatrice de "Médecins pour demain", la Dre Christelle Audigier. "Certains médecins vont se mobiliser, mais pas forcément avec une fermeture complète, c'est donc difficile de chiffrer ces médecins-là. Nous accueillons tous les médecins qui se mobilisent. La clé est de pouvoir sortir de ce marasme", confiait-elle la semaine dernière sur Egora. " C'est l'ultime cri d'alerte des médecins libéraux devant l'effondrement du système de santé dans sa globalité", a déclaré la Dre Noëlle Cariclet, porte-parole de Médecins pour demain, ce lundi sur Franceinfo. Cette psychiatre francilienne a déploré que les praticiens soient "contraints de fermer leurs cabinets pour se faire entendre".
Le mouvement est suivi par les syndicats UFML, FMF, SML et Jeunes Médecins. "Je suis médecin libéral, membre d’une profession invisible aux yeux de la majorité des responsables politiques. Je suis de celles et ceux qui maintiennent le système de santé à bout de bras sans compter leurs heures, de celles et ceux qui assurent la permanence des soins sur 95% du territoire…", écrit le Dr Jérome Marty, président de l'UFML dans un communiqué. "J’appelle mes consœurs et confrères à faire grève dès le 26 décembre. La raison en est simple et terrible : cela fait des années que je suis appelé par des médecins à bout de force, carbonisés par un métier sans échappatoire, engagés dans une course folle et silencieuse. Il est plus que temps d’agir, et il n’y a pas d’autre moyen que celui de la mobilisation des invisibles", écrit le généraliste. Actant que les négociations en cours avec l'Assurance maladie ont produit des "avancées", plusieurs des principaux syndicats (MG France, la CSMF et Avenir Spé) n'appellent pas à fermer les cabinets durant les fêtes. Le ministre de la Santé, François Braun, a salué leur "responsabilité", vu la "situation critique" des urgences hospitalières.
"Cela me semble une très mauvaise période pour ne pas répondre présent face aux besoins de soins de la population", a fait saloir la directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France, Amélie Verdier. Si nécessaire, les ARS pourront procéder à des réquisitions de grévistes. Une manifestation nationale se tiendra à Paris le 5 janvier prochain. [Avec AFP]
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