La CPAM accuse cinq médecins généralistes de Romillé (Ile de Villaine) d'avoir coté le C à 25 euros depuis avril dernier. Ils étaient convoqués, hier, à Rennes, en commission paritaire locale et risquent d'être privés durant six mois, de prise en charge de leurs cotisations sociales par les caisses. Le président des généralistes CSMF, Luc Duquesnel, avait fait le déplacement.
Depuis avril 2016, cinq médecins de Romillé pratiquent la consultation à 25 €, au lieu de 23 €, suivant le mot d’ordre de désobéissance tarifaire, lancé par la Confédération des syndicats médicaux français et les Généralistes de la CSMF (ex UNOF). Accusés, ils étaient convoqués hier, en commission paritaire locale. Avant d’être écouté, le Dr Lecué a expliqué ne pas comprendre cet "acharnement". "Claudine Quéric (directrice de la CPAM) cherche clairement à faire de nous un exemple. Nous sommes surpris de cette cristallisation, d’autant plus que nous n’appliquons pas ce tarif aux patients qui ont des difficultés financières. Et la revalorisation sera de toute façon effective au 1er mai." Après délibérations, neuf membres de la commission paritaire se sont exprimés contre la sanction (les représentants syndicaux), et neuf membres pour. La décision revient donc à Claudine Quéric, directrice de la CPAM, qui devrait la faire connaître prochainement. Elle demande la non prise en charge des cotisations pendant six mois. Une décision qui suscite l’incompréhension chez certains de leurs confrères. Médecins généralistes et spécialistes de la Région et d’ailleurs avaient fait le déplacement pour les soutenir, devant la CPAM. "Claudine Quéric est la seule directrice en France qui poursuit les médecins généralistes passés à 25 €. J’exerce en Mayenne, où nous sommes plusieurs à avoir fait ce choix. Nous avons reçu une lettre, mais c’est tout", explique le Dr Luc Duquesnel. Du côté de la CPAM, on assure qu'il s'agit de faire respecter les tarifs négociés avec les représentants des professionnels de santé. "À défaut, les assurés sociaux subissent des dépenses non prises en charge, ce qui peut nuire à l’accès aux soins et à terme à l’ensemble du système de santé. Quant aux médecins conventionnés, ils bénéficient d’avantages divers en contrepartie de ces tarifs opposables", assure Claudine Quéric. [Avec ouest-France.fr]
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