Un médecin de campagne du Puy-de-Dôme a été condamné à verser 10 000 euros dont 5 000 avec sursis à la CPAM pour avoir surfacturé des consultations dans le dos de ses patients.
Tout a démarré après la plainte d’une première patiente qui s'était aperçue que le médecin, qui n'était pas son praticien habituel et qu’elle n’était venue voir qu’une seule fois, lui avait facturé deux visites. Les enquêteurs de la Brigade de recherches de la gendarmerie ont découvert que le médecin avait facturé plusieurs actes fictifs comme des consultations de jour facturées au tarif de nuit, des cartes vitales passées plusieurs fois… "C’est un homme qui a perdu pied. Il a très vite été dépassé, il a dérapé", a plaidé son avocate. Le médecin quadragénaire confirme avoir "rapidement été débordé de travail. J’avais 3 500 dossiers, je voyais passer tous ces dossiers… Mais j’ai fait énormément de médecine gratuite", s'est-il justifié avant d'ajouter "Je me suis épuisé, cramé, je faisais trente à quarante consultations par jour. Je n’ai pas vu arriver le burn-out. Ça m’a coûté un divorce. Ma femme était aussi ma secrétaire et le pare-feu à tout ça". Le préjudice de la CPAM est estimé à plus de 8 000 euros. Un montant que le prévenu n’a toujours pas remboursé. Suivant les réquisitions du ministère public, le tribunal l’a déclaré coupable et le condamne à régler la somme de 10 000 euros, dont 5 000 avec sursis. Depuis cette affaire, le généraliste qui "ne supportait plus ses patients" a changé de cabinet et s’est installé dans un autre secteur du Puy-de-Dôme. [Avec lamontagne.fr]
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