Un déficit de 2,2 milliards d'euros pour la Sécurité sociale en 2017, mais presque autant, entre de 1 à 1,9 milliard dû aux fraudes et indus pour les seuls soins de santé. Le parallèle marque les esprits, c'est en tout cas le constat des magistrats de la rue Cambon, qui ont ré-évalués les chiffres de la fraude et des anomalies, après avoir procédé à des études sur échantillons. Cette situation "coïncide avec l'allègement, à partir de 2016, des contrôles a priori", relève la Cour, principalement au profit des pharmaciens, infirmières, ambulanciers et taxis. La Cour des comptes a évalué à 418 millions le "risque financier" lié aux indemnités journalières, une "valeur minimale" alors qu'elle juge la détection des erreurs "très insuffisante". Dans la branche famille, le risque d'irrégularités demeure au même niveau élevé : 4,3 milliards d'euros dont 1,5 milliard pour le RSA, 1,2 pour les allocations logement et 0,9 milliards pour la prime d'activité. Et la Cour de pointer là encore "la faiblesse du contrôle interne". La caisse nationale d'allocations vieillesse (CNAV) n'est pas exempte de reproche, loin s'en faut. Les erreurs de calcul des retraites attribuées en 2017 devraient coûter à terme 700 millions d'euros, sur "toute la durée du versement des pensions", soit un peu plus de 20 ans en moyenne. [Avec Le Figaro]
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