Il avait fait de la fraude aux faux chômeurs, faux parents isolés ou porteurs de fausses cartes Vitale, son fond de commerce, lorsqu'il siégeait à l'Assemblée sous l'étiquette des Républicains. Dominique Tian vient d'écoper, le 26 janvier dernier, d'un an de prison avec sursis, trois ans d'inéligibilité et 1 450 000 euros d'amende pour blanchiment de fraude fiscale et déclaration mensongère de patrimoine, informe Mediapart.
C'est l'arroseur arrosé. "Les faits sont d'une particulière gravité" venant d'un "élu de la République" dont la conduite aurait dû être "exemplaire", avait déploré Bénédicte de Perthuis, président de la 11 chambre correctionnelle du tribunal de Grande instance de Paris, le 1er décembre dernier.
2,5 millions d'euros en Suisse
Or, devant la juge, Dominique Tian (qui fut chargé, dans l'équipe de François Fillon", du "financement de la protection sociale"), n'avait pas l'air de réaliser la situation dans laquelle il se trouvait. Il n'a pu s'empêcher de rappeler ses titres de gloire d'élu LR, cette chasse aux "faux chômeurs", prétendus "parents isolés" et autre fraudeurs sociaux, dénoncés dans un rapport parlementaire au vitriol. Dominique Tian, qui a détenu plus de 2,5 millions d'euros en Suisse dans trois banques distinctes, évoquait le marché noir des "kits Assedic", les "cinq millions de cartes Vitale en trop", cette "fraude organisée de façon mafieuse", avec ses "filières", rapporte le site d'investigation. L'ex député avait hérité de ces fonds à la suite du décès de son père en 1996, et ne les a déclarés qu'en 2014. "Je n'ai jamais détourné un franc d'argent public", s'était-il défendu à la barre. "Ce n'était pas malin, sûrement, de m'occuper de la fraude sociale" s'était-il reproché. Mais je suis irréprochable, comme élu, j'étais exemplaire". Ce qui n'a évidemment pas été l'analyse du tribunal qui vient de le condamner sévèrement, vendredi dernier. Dominique Tian, qui se présente comme un "repenti fiscal", a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette "décision absurde". [Avec mediapart.fr]
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