Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en plein contexte de crise à l’hôpital. Une étude* publiée dans la revue Psychiatrie Research, réalisée par des médecins et chefs de services de la région parisienne auprès de 677 médecins dont 285 psychiatres évalue à la fois le niveau de stress, d’anxiété, de dépression et d’épuisement professionnel des médecins hospitaliers et les facteurs de risque associés à ces états. Ainsi, près de 9 médecins sur 10 (88,5%) rapportent un stress “excessif”. 24 % d’entre eux le considèrent d’ailleurs comme intense ou très intense. Près d’un médecin hospitalier sur deux souffre aussi d’épuisement, qu’il soit professionnel (44%), interpersonnel lié aux relations de travail (41%) ou personnel (49%). L’étude relève que l’épuisement interpersonnel est plus fréquent chez les psychiatres (45,3%) que chez les non-psychiatres (37,1%).
Ces états ont pour conséquence des symptômes dépressifs pour 11% des médecins et une anxiété significative (28,6%). Des symptômes principalement liés à la charge de travail et le temps de travail excessif, ainsi qu’à la pression émotionnelle. *Étude réalisée auprès de 677 médecins dont 285 psychiatres en poste dans des hôpitaux et cliniques du sud et de l’est de l’Ile-de-France, sur 1540 qui avaient été sollicités (taux de participation de 44%). Coordonnée par les Professeurs Patrick Hardy et Emmanuelle Corruble (Hôpitaux Universitaires Paris-Sud, AP-HP, Le Kremlin-Bicêtre) et par le Professeur Antoine Pelissolo (Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor, AP-HP, Créteil) et co-Président du Collectif Inter-Hôpitaux, dans le cadre des Dispositifs Territoriaux de Recherche et de Formation (DTRF) Paris-Sud et Grand-Paris Est.
La sélection de la rédaction
Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?
François Pl
Non
Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus