“Je suis prêt à m’engager dans une grève de la faim”, écrit le maire de Régny (Loire), Jean-François Dauvergne, sur sa page Facebook. Depuis le début de l’année 2019, et le départ à la retraite du dernier généraliste de la maison de santé pluridisciplinaire de Régny, cet élu se bat contre la pénurie de médecins qui frappe sa commune.
Il explique avoir proposé à l’ARS Auvergne Rhône-Alpes, l’installation d’un “centre municipal de santé” et même un exercice salarié afin de “retrouver rapidement les médecins généralistes dont nous avons tous le plus grand besoin”. L’association Pléiades, vers lequel il s’était tourné, lui avait proposé un nom mais “ce médecin souhaitait pouvoir être exempté de garde, ce que ses confrères de Saint-Symphorien-de-Lay, soutenus en cela par le Conseil de l’Ordre, ont refusé, souligne le maire. J’avais aussi proposé aux cinq médecins de Saint-Symphorien-de-Lay de venir exercer une partie de leur activité dans notre maison de santé mais ils avaient décliné l’offre”, explique-t-il dans Le Progrès.
Devant tous ces obstacles, le maire n’a donc trouvé aucune autre solution que de menacer d’entamer une grève de la faim. En réaction, l’ARS a organisé “une réunion de crise”. Mais pour renoncer à ce projet, le maire exige d’obtenir des réponses concrètes de l’ARS ainsi qu’un “accord formel avec les médecins libéraux de Saint-Symphorien-de-Lay, qui puisse permettre de faire fonctionner correctement le centre de santé”.
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