Généraliste, il refuse de se faire vacciner contre le Covid quitte à être suspendu
Il n’entend pas changer d’avis. A partir du 16 septembre prochain, un des médecins du centre municipal de santé d’Amplepuis (Rhône) n’exercera probablement plus, refusant de se plier à l’obligation vaccinale, prévue par la loi du 5 août relative à la gestion de la crise sanitaire. Salarié, le généraliste a été convoqué ce mardi 31 août par son employeur, le maire de la commune du nord-ouest lyonnais, René Pontet. "Le maire m’a demandé s’il était possible que je change d’avis, mais je lui ai laissé peu d’espoir", confie le généraliste au Progrès. L’élu, lui, "ne désespère pas qu’il accepte de se faire vacciner dans les prochains jours". Mais à partir du 16 septembre, il sera contraint de le suspendre s’il se refuse à recevoir au moins une première injection. D’ici là, le généraliste assure qu’il s’est engagé auprès de son employeur à effectuer des tests salivaires. "Cette issue est regrettable pour le bassin de vie qui souffre déjà d’un manque de médecins. Ils ne seront plus que sept au centre municipal de santé après son départ", déplore René Pontet qui dénonce l’attitude du praticien : "En tant que salarié, il a clairement manqué à son devoir de réserve. Il n’est pas acceptable qu’il ait appelé à utiliser de faux pass sanitaires lors de récentes manifestations" ni "qu’il se soit permis de mobiliser des partisans sans en avertir la mairie." Près de 70 personnes se sont réunies ce mardi devant l’hôtel de ville d’Amplepuis pour montrer leur soutien au médecin, habitué depuis plusieurs semaines aux manifestations anti-pass sanitaire et anti-vaccins contre le Covid. Certains ont dénoncé "une ségrégation", "une purge". De son côté, le médecin a dit refuser de "prendre part [à la campagne] en vaccinant de nouveau ou en étant vacciné" : ce dernier affirme qu’après avoir procédé à des injections, certains patients "avaient une épaule magnétique". Interrogée par nos confrères du Progrès, la présidente du conseil départemental du Rhône de l’Ordre des médecins, Elisabeth Gormand, a fait part de son souhait d’entendre le généraliste afin de "recevoir ses explications sur les événements qui nous sont rapportés". "Nous prendrons alors les décisions qui s’imposent", a-t-elle prévenu. Les sanctions éventuelles pourraient alors aller de l’avertissement à la radiation. Sur les réseaux sociaux également, d’autres soignants témoignent de cas similaires dans leur ville. [avec Le Progrès]
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