Alors que la consultation citoyenne sur la fin de vie a remis ses travaux au Gouvernement, l’Ordre des médecins publie les résultats de sa propre consultation. Depuis 9 mois, les conseils départementaux et régionaux ont été consultés, des séminaires et des auditions d’experts ont été réalisés pour alimenter le débat. "Si la loi vient à changer vers une légalisation d’une aide active à mourir (euthanasie et/ou suicide assisté), l’Ordre des médecins entend faire valoir dès à présent qu’il sera défavorable à la participation d’un médecin à un processus qui mènerait à une euthanasie, le médecin ne pouvant provoquer délibérément la mort par l’administration d’un produit létal", indique le Cnom dans un communiqué. Si le suicide assisté était légalisé, l’Ordre prévient qu’il formulera des "exigences" quant à la place du médecin. Et notamment une clause de conscience spécifique afin de garantir leur indépendance. Par ailleurs, il souligne que la décision d’éligibilité à une aide active à mourir doit être collégiale. L’Ordre rappelle que, s’il est défavorable à la participation active du médecin lors de la prise du produit létal par le patient, le médecin pourrait rester présent et accompagner son patient (sauf clause de conscience). Enfin, l’Ordre estime que la loi devra protéger le médecin qui participerait à la procédure d’une aide active à mourir. "L’Ordre est défavorable à toute possibilité de mettre en place une procédure d’aide active à mourir pour les mineurs et les personnes hors d’état de manifester leur volonté", ajoute le Cnom Pour l’heure, l'instance "estime impératif de permettre une meilleure application de la loi Claeys Leonetti et nécessaire de se doter de tous les moyens qui permettraient à la loi d’être pleinement effective". Il appelle ainsi à rendre efficients les dispositifs dans les établissements, libérer du temps pour les médecins traitants pour l’accompagnement de leurs patients, promouvoir une meilleure connaissance des médecins sur la prise en charge des patients en fin de vie.
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