20 000 euros de manque à gagner par an : une pharmacienne affiche désormais les images des voleurs dans son officine

21/03/2024 Par Chloé Subileau
Pharmaciens
Dans son officine du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), une pharmacienne a décidé d'afficher les clichés des personnes qu'elle suspecte d'avoir dérobé des produits. Selon la gérante, cette solution, bien qu'illégale, est la seule qui permette de dissuader les voleurs, de plus en plus nombreux à sévir ces dernières années.  

 

La gérante d'une pharmacie du Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, a décidé d'agir contre les voleurs. Devant le guichet de son officine, elle a placardé une affichette rouge, où apparaît le cliché d'un homme observant un rayonnage. "Voleur de préservatifs. Au moins, il ne se reproduira pas !", est-il écrit, en grosses lettres. Face à des vols quasi-quotidiens, cette pharmacienne a décidé de disposer des clichés des prétendus larcins dans différents endroits de son office.  

"Il y a dix ans, c’étaient quelques vols par-ci par-là, surtout des produits pour le corps, pour un usage personnel. Depuis le Covid, tout ce qui est vendable est volable. Parfois, on retrouve nos produits sur Snapchat, proposés à - 50 %", raconte-elle, interrogée par Le Parisien.  Sur son téléphone, la gérante conserve les images issues des caméras de surveillance. Même quand elle n'est pas dans son officine, elle garde un œil sur ces vidéos : "Je n’en dors pas la nuit. J’en suis au point de me dire que je vais vendre."  

En plus des vols, la professionnelle témoigne d'une agressivité de leurs auteurs. "Une fois sur deux, ça finit en bagarre ou en agression verbale, affirme-t-elle. Je me suis déjà retrouvée au sol sur le trottoir, à me battre avec une femme", indique la gérante, qui dispose aussi des produits fictifs dans certains rayons pour éviter les vols. 

Selon la pharmacienne, le manque à gagner dû à ces vols s'élève à plus de 20 000 euros par an. Comme de nombreux autres commerçants, elle appelle à "faire changer les lois" ou à "mettre des amendes". Consciente d'être dans l'illégalité en affichant les visages des éventuels voleurs sans leur consentement, la gérante ignore toutefois qu'elle encourt une peine pouvant aller à un an d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, conclut Le Parisien.  

[avec Le Parisien]

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

15 débatteurs en ligne15 en ligne
Photo de profil de Claude Rouquet
170 points
Médecine générale
il y a 9 mois
Cette restriction de droit, sanctionnée de façon particulièrement sévère, est un scandale de plus, à rapprocher des restrictions au droit de se défendre. Un vieillard agressé chez lui de nuit par troi
Photo de profil de Henri Baspeyre
12,2 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 9 mois
elle n'a pas le droit d'afficher les photos des voleurs mais les voleurs ont droit de la voler j'ai bon,non?
Photo de profil de Henri Baspeyre
12,2 k points
Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 9 mois
en attendant que police+justice fassent leur boulot!
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6