Suite au signalement de l'Ordre et de l'URPS des masseurs-kinésithérapeutes, les deux praticiennes, non professionnelles de santé, ont été priées de quitter la maison de santé de Châtres-sur-Cher. Une pétition réclame leur maintien.
Cette maison de santé pluridisciplinaire a ouvert en janvier 2015. A l'époque, deux médecins généralistes, trois infirmières et une psychologue y exerçaient. Un mois plus tard, une ostéopathe s'est installée. "Nous avons réussi à capter un kinésithérapeute, qui s’est installé en mai 2017, relate dans les colonnes de La Nouvelle République le docteur Michel Daunay. Il était au courant de la présence d’une ostéopathe et cela ne lui posait aucun problème." "Nous sommes complémentaires", insiste le kiné. Mais l'URPS-Kiné du Centre-Val-de-Loire et l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes du Loir-et-Cher ne l'entendent pas de cette oreille. "Nous n’avons rien contre les ostéopathes exclusifs, mais réunir dans les mêmes locaux des professionnels sans fondement scientifique et d’autres qui relèvent de la médecine et des sciences peut perturber les patients dans le choix des thérapies", explique Etienne Panchout, président du CDOK. Les deux institutions représentatives disent vouloir faire respecter la déontologie et le cadre réglementaire d'exercice. Non reconnues comme des professionnelles de santé par le Code de santé publique, l'ostéopathe et la psychologue n'ont pas le droit d'exercer en MSP. Un combat également mené par l'UFML. Le 4 avril, un huissier s'est rendu sur place pour procéder à des constations et remettre l'ordonnance du tribunal de grande instance. Solidaire de ses collègues, le Dr Daunay a demandé à ces dernières de continuer à exercer au sein de la maison de santé, avec l'appui du maire et de la population. Une pétition réclamant le maintien des praticiennes a déjà recueilli plus de 1500 signatures. [avec lanouvellerepublique.fr]
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