Les faits remontent au mois de décembre 2020. Une patiente, âgée d’une cinquantaine d'années, se présente aux urgences de Roanne (Loire), souffrant de forts maux de ventre. Elle est prise en charge par un médecin, qui la conduit dans un box et lui administre des sédatifs.
Le lendemain matin, elle se réveille “vaseuse”, selon les propos du magistrat chargé d’instruire l’affaire, avec des “douleurs vaginales”. Pensant que ces douleurs étaient liées à son problème de ventre, elle quitte l’hôpital. Mais quelques semaines plus tard, en janvier, le médecin se présente de manière inopinée à son domicile, situé à 30 kilomètres des urgences. Surprise, elle le laisse entrer. Le médecin lui fait alors des “attouchements à connotation sexuelle”, posant ses mains sur “ses hanches et son fessier”, relate le procureur de la République. “Le bornage du téléphone portable confirme ce déplacement chez la plaignante qui n'est absolument pas justifié médicalement", indique-t-il aussi à France Bleu.
La patiente décide de rapporter ces faits à la gendarmerie. Elle porte ainsi plainte pour attouchements et évoque ce qu’elle pense avoir été un viol lors de son passage aux urgences. “Des expertises gynécologiques et psychiatriques sont diligentées. On a aussi procédé à une perquisition au bureau du médecin, où son ordinateur et le dossier de la patiente ont été saisis”, précise le magistrat à BFMTV.
Les enquêteurs ont aussi découvert que le médecin avait déjà été poursuivi pour des faits similaires sur deux patientes en 2012. L’affaire s’était soldée par un non-lieu deux ans plus tard, par manque de preuves.
Le médecin a été interpellé, placé en garde à vue et mis en examen. "La victime décrit un mode opératoire quasiment identique à celui évoqué en 2012. Tous ces éléments nous permettent d'établir une grave présomption de viol et agression sexuelle, c'est pourquoi il a été interpellé et placé en garde à vue", a aussi indiqué le magistrat.
[avec France Bleu et BFMTV]
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