Le gynécologue Emile Daraï mis en examen pour violences volontaires sur 32 femmes
Ancien chef du service de gynécologique-obstétrique et de médecine de la reproduction à l'hôpital Tenon (AP-HP), le Pr Emile Daraï a été mis en examen mercredi 23 novembre pour "violences volontaires par personne chargée d'une mission de service public" à l'égard de 32 plaignantes, a indiqué jeudi une source judiciaire, confirmant une information de Franceinfo.
Spécialiste de l'endométriose, Emile Daraï avait fait l'objet d'une enquête préliminaire pour viol sur mineur de plus de 15 ans en septembre 2021 après un premier signalement. Le collectif Stop aux violences gynécologiques et obstétricales avait par la suite recueilli plus de 150 témoignages de la part de patientes mais aussi d'étudiants en médecine, déclenchant un débat sur le consentement en gynécologie et la notion de viol.
En décembre, un rapport de l'enquête interne, déclenchée par l'AP-HP et Sorbonne Université, avait conclu que "l'obligation d'information de ces patientes, le soulagement de leur douleur, le respect de leurs volontés n'(avaient) pas été respectées". Aucune connotation sexuelle n'était en revanche relevée. La commission estimait en outre que la situation était "le fruit de dysfonctionnements individuels mais aussi collectifs et systémiques".
Le 3 janvier, une information judiciaire avait été finalement ouverte pour violences par personne chargée d'une mission de service public. Emile Daraï est depuis définitivement mis en retrait de ses responsabilités de chef de service et de responsable pédagogique. Il continuait toutefois de consulter.
Le Pr Daraï fait désormais l'objet d'un contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les victimes et de tenir des consultations privées de gynécologie.
[avec AFP]
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