Pour faire face à l’afflux de malades du Covid-19 en Ile-de-France, l'assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) teste la possibilité d'oxygénation de patients à domicile, a expliqué son directeur général, Martin Hirsch, dans un entretien accordé à Libération. Baptisée "Covidom 02", cette initiative consiste en la possibilité d'oxygénation des patients à domicile sous surveillance médicale à distance L’objectif : “faire en sorte que des patients puissent sortir de médecine aiguë plus rapidement de sorte à pouvoir en accueillir d'autres, par exemple sortant de réanimation”, a expliqué Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, dans un entretien accordé à Libération. "On teste s'il est possible de suivre leur état de santé et leur niveau de saturation en oxygène à domicile", a-t-il ajouté, alors que la France a dépassé la barre des 4.500 décès enregistrés dans les hôpitaux, avec un afflux sans précédent en réanimation, notamment en Ile-de-France. Pourtant, le pic de la vague n'est pas encore atteint en Ile-de-France, selon Martin Hirsch: “Je ne sais pas quand il arrivera. Le pic serait le moment où on verrait diminuer jour après jour le nombre de patients dans les services de réanimation. Or il augmente encore”, a-t-il observé.
Principale inquiétude à l’heure actuelle : “ne pas avoir les médicaments nécessaires”. “On a quelques jours de consommation en stock seulement”, a déclaré le directeur de l’AP-HP, précisant que pour les respirateurs et le matériel de réanimation, “on a réussi à amoindrir les problèmes”. “On a quelques approvisionnements. La fabrication monte en cadence", même si "on est toujours à devoir compter sur des respirateurs qui ne sont pas les plus adaptés", a-t-il indiqué. Concernant les masques, "dans les hôpitaux de l'AP-HP, on a un mois devant nous". Interrogé également sur l'avenir de l'hôpital après la crise du Covid-19, Martin Hirsch a estimé qu'il existe bel et bien "un problème sur les salaires des paramédicaux". "L'extraordinaire, c'est que ceux qui considéraient qu'ils n'avaient pas été entendus lors du récent conflit hospitalier n'ont, face à la pandémie, fait preuve ni de rancune ni de petitesse, mais au contraire de générosité et de largesse. Cela nous oblige encore plus", a estimé Martin Hirsch.
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