L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a réclamé vendredi le départ des derniers sans-abri hébergés depuis janvier à l'Hôtel-Dieu, prévenant qu'au-delà du 30 septembre, elle considérerait leur présence comme "une occupation".
La Préfecture de région avait réquisitionné en janvier deux ailes de l'hôpital pour héberger temporairement 28 ménages sans-abri, soit 55 personnes, qui avaient investi les lieux avec des militants du Droit au logement (DAL) en plein pic de froid. L'Etat s'était engagé à reloger ces ménages reconnus prioritaires pour l'accès au logement social. Selon un communiqué de l'AP-HP, "cette installation temporaire prend fin au plus tard le 30 septembre 2017, à l'issue d'une période déjà prolongée pour donner un temps suffisant à la recherche de solutions". "Au-delà de (cette) échéance, il serait inacceptable que les missions de soins de l'hôpital Hôtel-Dieu soient contrariées par ce qui deviendrait une occupation sans titre par des personnes qui ne sont en aucun cas dans une situation d'urgence ni sans solution et dont la présence ne correspondrait qu'à une action militante, qui n'a pas à s'exercer au coeur d'un hôpital", prévient l'AP-HP. Elle fait valoir que "l'Etat a proposé des solutions de relogement ou d'hébergement à l'ensemble des ménages" mais qu'une "quinzaine de personnes" est toujours "présente dans les locaux", ayant "pour le moment refusé ces propositions". L'AP-HP déplore par ailleurs le "comportement agressif" de certains occupants et le "non-respect de l'interdiction de fumer dans les locaux, qui a été à l'origine d'un départ de feu particulièrement inquiétant compte tenu des besoins de mise aux normes" du bâtiment. La direction du CHU francilien demande la "libération des locaux" pour pouvoir conduire "des travaux de réhabilitation des deux ailes actuellement occupées" et "engager le projet de rénovation de l'Hôtel-Dieu". [Avec AFP]
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