Ils sont plus de 500 à avoir mis fin à leurs fonctions administratives depuis le 27 janvier, selon le Collectif Inter-Hôpitaux. Deux semaines auparavant, le 14 janvier, près de 1.100 médecins et chefs de services avaient présenté leur démission pour alerter sur le manque de moyens des hôpitaux publics. C'est désormais chose faite. Revalorisation des salaires, révision du mode de financement, nouveau mode de gouvernance… leurs revendications sont nombreuses. Et ils comptent bien les porter dans les rues avec une nouvelle journée de mobilisation prévue le 14 février prochain à l'appel du collectif et de tous les syndicats de la fonction hospitalière. "Nous appelons à intensifier le mouvement des démissions et à boycotter les réunions administratives concernant le financement de l’hôpital et l’évaluation comptable de l’activité médicale", a déclaré le Collectif Inter-Hôpitaux dans un communiqué. Ce dernier appelle également les présidents de Commission Médicale d’Etablissement à ne pas proposer aux directions de remplaçants pour les postes de chefs de service. Prime de 1.000 euros net par mois Pour la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, les réponses ont été au rendez-vous avec, notamment, le plan "Investir pour l'hôpital" présenté en novembre 2019. La première tranche de crédit de ce plan a d'ailleurs déjà été débloquée au début de l'année afin de permettre aux établissements d'acheter sans attendre le matériel indispensable au travail des soignants.
Buzyn a également affirmé que 200.000 personnels hospitaliers recevraient une prime de 100 euros net par mois au mois de février, avec un rattrapage sur le mois de janvier. Mais ces mesures seront-t-elles suffisantes ? "Je veux d'abord qu'on fasse un état des lieux de la façon dont les réformes s'appliquent, notamment les primes pour les personnels", a déclaré la ministre. Pour l'heure, Agnès Buzyn souhaite que les personnels s'emparent de ces dispositifs avant cette rencontre avec les représentants des médecins démissionnaires prévue mi-mars. Elle servira notamment à constater si de nouvelles mesures sont nécessaires, notamment en ce qui concerne la gouvernance des hôpitaux. Une réflexion sera également nécessaire pour "donner beaucoup plus la main aux professionnels médicaux". [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus