Agnès Buzyn recevait ce matin une cinquantaine d'acteurs, parmi lesquels les syndicats hospitaliers (CGT, FO, CFDT, SUD, Unsa), les fédérations d'établissements (FHF, FHP, Fehap), les Ordres des médecins et des infirmiers, ainsi que l'Amuf et le Collectif Inter-Urgences. Une rencontre qui a débouché sur un chiffrage des mesures annoncées début juin : 70 millions d'euros alloués de façon immédiate aux services d'urgence, a annoncé le ministère dans un communiqué.
L'essentiel de la somme (55 millions) sera consacré à la généralisation de la prime de risque : elle sera désormais versée "à tous les professionnels des services d'urgences (hors médecin), et passera de 100 à 118 euros brut mensuel (100 euros net) à compter du 1er juillet". On connaît également le montant de la nouvelle prime de coopération annoncée, afin de valoriser la délégation de tâche au personnel paramédical : 100 euros brut mensuel. Pas de recrutement mais de l'intérim et des heures sup' Les 15 millions d'euros restant seront alloués aux services en tension, afin de leur permettre "de renforcer leurs effectifs paramédicaux durant la période estivale et de maintenir ainsi un maximum de lits ouverts". Pour faire face au cap de l'été, le ministère annonce également que le plafond des heures supplémentaires sera relevé à 20 heures par mois ou 240 heures par an. La rénovation des locaux et des équipements des services les plus vétustes, mesure symbolique s'il en est, n'a quant à elle pas été chiffrée. Toutes ces mesures s'accompagnent de la mise en œuvre d'une mission nationale, confiée au Pr Pierre Carli, patron des urgences de Paris et président du Conseil national des urgences hospitalières (CNUH) et au Dr Thomas Mesnier, urgentiste et député LREM. Un binôme technico-politique, qui aura la lourde tâche de préparer une feuille de route pour l'amélioration des urgences. Conclusions attendues à l'automne. Toutes ces mesures, à l'exception de la revalorisation de la prime de risque et du relèvement du plafond des heures supplémentaires avaient été annoncées en début de mois par Agnès Buzyn, lors de son discours au congrès Urgences 2019. Elles avaient été jugées "insuffisantes" par les membres du collectif Inter-Urgences, qui poursuivent leur mobilisation.
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