Plateforme unique d’appels d’urgence : Macron officialise l’expérimentation dès 2022
C’est désormais officiel. Alors qu’un accord entre députés et sénateurs a été trouvé jeudi 7 octobre en commission mixte paritaire, la proposition de loi Matras, visant à renforcer notre modèle de sécurité civile en valorisant notamment le volontariat des sapeurs-pompiers, a été actée ce samedi 16 octobre par le chef de l’Etat lui-même au Congrès des pompiers de France, à Marseille. Celui-ci a en effet annoncé l’expérimentation dès 2022, et pour une durée de deux ans, d’une plateforme unique rassemblant tous les appels aux numéros d'urgence (le 15, le 17 et le 18). Trois configurations seront testées : un rapprochement de "l'ensemble des services", un rassemblement sans "police-secours", et un simple "regroupement" du Samu et des médecins de garde en lien avec les autres services d'urgence. L’objectif sera d’évaluer "la méthode la plus efficace", notamment en termes de temps de réponse et de qualité de l’accompagnement des usagers, a fait valoir Emmanuel Macron. Ce dernier a précisé que l’expérimentation sera menée dans "une zone de défense", c’est-à-dire dans "une grande région".
Le président de la Fédération des sapeurs-pompiers, Grégory Allione, a indiqué espérer que cette expérimentation aboutira à la mise en place du 112 (numéro européen d’appel d’urgence) comme numéro unique, avec, en complément, un numéro d’accès aux soins non urgents, le 116-117, "relevant du service d’accès aux soins". En amont du Congrès, ce dernier déplorait auprès de l’AFP le nombre d’appels inutiles aux pompiers. Les conditions de cette expérimentation ont été saluées par le Samu-Urgences France, qui a levé son préavis de grève à l’issue de la commission mixte paritaire. Selon l’association, elle permettra de "démontrer l’efficacité du Service d’accès aux soins" face à un numéro unique d’urgence qui entraînerait une "perte de chance pour les malades".
Réforme des gardes ambulancières
Déplorant que les sapeurs-pompiers soient trop souvent sollicités par les services hospitaliers d’urgence quand aucune ambulance privée n’est disponible, Emmanuel Macron a annoncé une revalorisation du remboursement des carences ambulancières (le remboursement des carences "est actuellement de 124 euros, il ira jusqu'à au moins 200 euros", a déclaré le président). Il a également promis une réforme des gardes ambulancières "qui s'appliquera partout avant l'été prochain".
[avec AFP]
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