Accouchements à domicile "chaotiques" : simple avertissement pour la sage-femme
Sage-femme libérale à Tours, Isabelle Koenig a écopé de la plus légère des sanctions ordinales. Elle était accusée d'avoir fait courir des "risques injustifiés" à trois de ses patientes dont l'accouchement à domicile avait mal tourné.
Sa convocation devant la chambre disciplinaire du conseil de l'Ordre des sages-femmes, à Paris le 30 juin dernier, avaient été assimilée à une "chasse aux sorcières" par les partisans de l'accouchement à domicile. Isabelle Koenig, sage-femme libérale de 58 ans pratiquant dans la région de Tours (Indre-et-Loire), faisait l'objet de plaintes déposées par le conseil départemental de l'Ordre et d'un signalement du personnel hospitalier. Les cas de trois femmes prises en charge, selon l'Ordre, de manière "extrêmement chaotique" et transférées "tardivement à l'hôpital" après des complications lors de leur accouchement chez elles, lui étaient notamment reprochés. Devant ses pairs, Isabelle Koenig a défendu sa pratique, engageant sa responsabilité, et nié avoir pris des "risques injustifiés" pour ses patientes. Son avocat avait ajouté qu'aucune d'entre elles n'avait déposé de plainte. Pour la sage-femme, son cas témoigne de "l'hostilité d'une partie du monde médical" à l'encontre de cette pratique "diabolisée". L'accouchement à domicile représente environ 1% des naissances. On estime à moins de 60 le nombre de sages-femmes qui le pratiquent. Dans un avis rendu le 21 juillet, "la chambre disciplinaire du Conseil de l'Ordre a décidé de prononcer à mon encontre un avertissement", a déclaré à l'AFP Isabelle Koenig, se disant "soulagée". La décision émet cependant trois recommandations, a détaillé la professionnelle : visiter le logement des patientes avant la 37e semaine de grossesse, refuser les patientes ayant des antécédents médicaux ou de précédents accouchements à risque, et ne pas perdre de temps avant de décider d'un transfert hospitalier, a détaillé la professionnelle. [avec AFP]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus