Agnès Buzyn ne regrette "aucune décision" dans la gestion de la crise du Covid
"J’ai les nerfs, parce que j’ai ma conscience pour moi." Mise en examen par la Cour de justice de la République (CJR) pour "mise en danger de la vie d’autrui" le 10 septembre dernier, Agnès Buzyn aborde la phase des auditions avec détermination. Dans l’émission de Jean-Pierre Elkabbach, ce dimanche, sur Cnews, l’ex-ministre de la Santé a en effet déclaré avoir "une confiance absolue dans les institutions de [son] pays". "Je n’ai aucun doute que la vérité sera connue, parce qu’elle est toujours connue."
Agnès Buzyn : «J’ai ma conscience pour moi». L'ancienne ministre explique n'avoir «aucun doute que la vérité sera connue» même si être remise en cause est «douloureux». «Je suis sous protection policière» conclue-t-elle pic.twitter.com/ldisDiAw89
— CNEWS (@CNEWS) October 10, 2021
En poste lorsque l’épidémie de Covid-19 s’est déclarée, celle qui est aujourd’hui directrice exécutive de l’académie de l’OMS - récemment inaugurée, s’est vue mise en cause pour sa gestion de la crise sanitaire (manque de matériels de protection, alertes tardives, etc.). Les critiques se sont amplifiées à la suite de son départ de l’avenue de Ségur pour participer à la course à la mairie de Paris, en février 2020, quelques semaines avant le confinement. Un échec.
Une situation qui, a-t-elle confié, l’a beaucoup affectée. "Pour quelqu’un comme moi qui a dédié sa vie à la santé des gens, imaginer que je puisse faire volontairement un acte qui nuirait à la santé de qui que ce soit, c’est douloureux." Cible de menaces, l’hématologue de profession indique vivre aujourd’hui sous protection policière. "C’est la vie, je n’en veux à personne", a-t-elle dit, émue. "La véritable instruction" qui commence sera l’occasion pour elle de "rentrer dans les détails". "Je ne regrette aucune des décisions que j’ai prises", a affirmé Agnès Buzyn, souhaitant "préserver [sa] parole pour les juges et pas pour les médias". "Ça me démange de raconter cette histoire, pas seulement pour moi mais aussi pour le Gouvernement mobilisé dans cette période." L’ex-ministre a estimé que la France a été "très précoce dans son alerte et dans sa réponse". D’autres instructions en lien avec la gestion de l’épidémie sont menées par la CJR en parallèle : celle de son successeur, Olivier Véran, et de l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. [avec Cnews]
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