
Agression d’une urgentiste à Cannes : le patient condamné à deux ans ferme

Alors qu’elle terminait sa garde, une urgentiste de l’hôpital Simone-Veil de Cannes a été agressée lundi 10 juillet par un patient. Âgé d’une quarantaine d’années, cet homme originaire de Pologne avait été admis dans la nuit très alcoolisé.
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Valérie Briole
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"Il avait dormi aux urgences et du coup, il n’était plus sous l’emprise de l’alcool. Je lui ai dit qu’il fallait s’en aller", témoigne l’urgentiste. Mais le patient refuse catégoriquement. Il réclame qu’on lui achète un billet d’avion retour pour la Pologne.
A ce moment-là, l’urgentiste sent que la situation bascule. "Son regard a totalement changé. J’ai dit au personnel qui m’accompagnait de reculer", ajoute le médecin.
C’est alors qu’un premier coup part, la touchant au visage. Un second la fait tomber. Un brancardier intervient et maitrise le patient.
Le commissariat est appelé et l’agresseur est placé en garde à vue. Jugé, il a été condamné à deux ans de prison ferme et à 1 000 euros de dommages et intérêts à verser à l’hôpital. Il a aussi été condamné à 10 ans d’interdiction de venir en France après avoir purgé sa peine.
Dès le lendemain, la direction a appelé du personnel supplémentaire de sécurité en matinée, alors que ce renfort n’était prévu que l’après-midi et la nuit. Dans le cas de patients sensibles, un binôme soignant-agent de sécurité a été instauré pour éviter les débordements.
Par ailleurs, l’hôpital est en train de généraliser l’utilisation de bips que les soignants auraient dans la poche afin d’appeler du renfort lorsqu’ils se sentent en danger.
[avec nice-matin.com]
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