Aveugle après une chirurgie au laser pratiquée par erreur : six mois d'interdiction d'exercice pour l'ophtalmo
L'incident s'est déroulé en octobre 2020, dans le cabinet de cet ophtalmologue marseillais. Adrien*, un patient de 43 ans consulte pour une vérification de ses lunettes de repos. Le médecin l'invite à s'assoir, à coller son front contre une machine… et pratique une chirurgie au laser Yag. Le spécialiste aurait confondu ce patient avec un autre, plus âgé, atteint de cataracte. "En 10 minutes", Adrien tombe aveugle. Ce n'est qu'au bout d'un an et demi, au prix de plusieurs opérations et d'une pose d'implants, qu'il retrouvera la vue. Mais aujourd'hui, le quadragénaire, qui ne peut plus exercer son métier et doit jongler entre plusieurs paires de lunettes, demande réparation. Trois procédures ont été engagées. La première, disciplinaire, vient d'aboutir à une sanction de six mois d'interdiction d'exercice pour l'ophtalmologue, prononcée par l'Ordre des médecins de Paca. Si le praticien ne fait pas appel, elle prendra effet le 1er février prochain. La deuxième action, au civil, vise à indemniser Adrien pour le préjudice subi. Le médecin est enfin poursuivi au pénal pour blessure involontaire et non-assistance à personne en danger, la victime reprochant au médecin de l'avoir laissé dans cet état en salle d'attente. Le médecin a depuis reconnu son erreur. "Nous étions en période covid, tout le monde portait des masques et lorsque mon client a appelé le patient selon la liste des dossiers enregistrés par la secrétaire, c'est le mauvais patient présent dans la salle d'attente, qui s'est levé et s'est installé dans le cabinet", a plaidé son avocat devant l'Ordre. L'ophtalmologue assure avoir ensuite reconfirmé l'identité du patient, ce que ce dernier réfute, soutenant que le médecin l'a appelé par le mauvais prénom. [avec Francebleu.fr et BFMTV.com]
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?