C’est une décision “de grande fermeté qui donne un signal fort” : ce mercredi 31 août, le Syndicat des médecins libéraux (SML) a fait savoir qu’il saluait la condamnation à cinq ans de prison ferme d’un individu qui s’en est pris à un praticien de SOS médecins lors d’une visite, le 27 août dernier. “Il a été mis en joue puis avait essuyé les tirs d’une arme factice à billes par le conjoint d’une patiente auprès de laquelle il se rendait, rappelle le SML dans son communiqué. Si le syndicat souligne que la justice a été rapide, il regrette néanmoins que cette condamnation qualifiée “d’exemplaire”, ait été possible “en raison du passif judiciaire de l’agresseur”. Il demande donc au Gouvernement d’agir en décidant “des sanctions aggravées avec des peines d’emprisonnement systématiques décidées en comparution immédiate pour les auteurs d’agression contre des médecins”. “L’adoption des mesures législatives et réglementaires qui permettront de placer le médecin au même niveau que toute personne dépositaire de l’autorité publique afin d’aggraver la réponse pénale aux auteurs de faits délictueux commis à leur encontre, est une urgence”, insiste le SML. Médecins agressés pendant le Covid : ces chiffres de l'Ordre qui sont passés inaperçus Le syndicat rappelle enfin que le Gouvernement a débloqué 20 millions d’euros pour la lutte contre les cyberattaques des hôpitaux, en réaction à l’attaque dont a été victime le CH Sud-Francilien à Corbeil-Essonnes, “tandis qu’il se limite à un tweet de soutien et, au maximum, à un communiqué, lorsque des médecins sont victimes d’agressions physiques. “Ce deux poids, deux mesures est emblématique du malaise actuel qui ne cesse de grandir dans le corps médical”, estime-t-il.
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