Décès de 3 patients à Nantes : l'enquête judiciaire classée sans suite

12/09/2017 Par Sandy Bonin
Faits divers / Justice

En novembre dernier, le pôle santé publique du parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire pour "homicides involontaires et blessures involontaires" après la mort presque simultanée au CHU de Nantes de trois patients sous chimiothérapie. Elle a été classée sans suite.

Agées de 61 à 65 ans, trois personnes atteintes de lymphome, une forme de cancer du sang, avaient succombé, entre le 10 et le 13 novembre, à de graves complications cardiaques après avoir reçu un traitement alternatif au cours d'une chimiothérapie. Un quatrième patient, qui avait subi le même protocole thérapeutique, avait survécu au même type de complications. Après huit mois d'investigations, l'enquête, qui était ouverte au pôle santé publique pour "homicides involontaires et blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois", a été classée le 17 juillet pour "absence d'infraction", a précisé la source judiciaire qui confirmait une information de Ouest-France. L'enquête a mis en évidence un "aléa thérapeutique" et "n'a révélé aucune faute pénale, ni au sein des équipes médicales du centre hospitalier, ni dans les laboratoires qui commercialisaient l'Endoxan", a expliqué une source proche de l'enquête. Cet anticancéreux, qui contient comme principe actif le cyclophosphamide, avait été utilisé en remplacement du produit généralement utilisé, le melphalan, alors en rupture d'approvisionnement.  Le traitement comprenant le nouveau médicament, mais aussi d'autres molécules, avait débuté fin octobre, avec des complications graves observées chez ces patients une douzaine de jours après. Ce traitement par cyclophosphamide était "validé par la communauté médicale et utilisé depuis des années", avait souligné le ministère de la Santé. Il avait demandé quelques semaines plus tard la suspension, à titre temporaire et par précaution, de cette chimiothérapie de remplacement. Dans ses conclusions remises fin novembre, l'Inspection générale des Affaires sociales (Igas), saisie en parallèle d'une enquête administrative, indiquait alors n'avoir pas décelé les "causes apparentes" de ces décès. L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait également ouvert une enquête. [Avec AFP]

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