Empoisonnements de patients à Besançon : l'anesthésiste reste mis en examen
La Chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon a décidé mercredi de maintenir en examen le Dr Frédéric Péchier, pour sept cas présumés d'"empoisonnement avec préméditation", dont deux mortels.
"La mise en examen est confirmée", a indiqué Me Randall Schwerdorffer, l'avocat de l'anesthésiste, à l'AFP. Le Dr Frédéric Péchier, 45 ans, est mis en examen depuis le 6 mars pour "empoisonnement avec préméditation". Il est soupçonné d'avoir empoisonné sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dans deux cliniques privées de Besançon. Début septembre, ses avocats avaient demandé que leur client soit placé sous le statut de témoin assisté, affirmant qu'il n'existait "aucun indice grave et concordant" à son encontre. Lors d'une audience à huis clos, ils avaient présenté des éléments en faveur de leur client, "étayés par des professeurs de médecine qui ont fait des analyses sérieuses sur des paramètres objectifs du dossier", avaient-ils expliqué. Cela n'a pas suffi à convaincre les magistrats.
"Pompier pyromane"
Selon les premiers éléments de l'enquête, des doses létales de potassium et d'anesthésiques ont été volontairement administrées à quatre patients de la clinique Saint-Vincent et à trois patients de la polyclinique de Franche-Comté lors d'opérations sans difficulté particulière. Ces sept personnes ont fait des arrêts cardiaques, deux en sont mortes. Le fait que l'anesthésiste ait exercé dans les deux établissements et qu'il ait parfois posé le bon diagnostic pour réanimer ces patients en arrêt cardiaque le désigne comme principal suspect aux yeux des enquêteurs, qui privilégient la thèse du "pompier pyromane". Le Dr Péchier, lui, clame son innocence.
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