Anesthésiste basé près de Besançon, le Dr Frédéric Péchier est accusé depuis le 6 mars dernier d'avoir, sciemment, empoisonné des poches de sérum physiologique à destination des patients. Sur TF1, le magazine Sept à Huit a recueilli le témoignage du médecin, qui rejette en bloc les accusations qui pèsent sur lui, relate lci.fr.
Frédéric Péchier, anesthésiste basé à Besançon, risque la prison à vie. Le médecin est en effet soupçonné d’avoir empoisonné 7 patients, dont 2 sont décédés. "Actuellement, c’est très dur pour moi et pour ma famille, reconnait-t-il, interrogé par l'équipe du magazine. On est dans l’incompréhension totale". L'affaire a commencé à faire la Une des journaux, le 6 mars dernier. La justice, elle, avait été alertée deux mois auparavant après un accident grave survenu au sein de l’un des 18 blocs opératoires de la clinique Saint-Vincent. Une patiente a fait un arrêt cardiaque, après avoir été transfusée avec des poches de sérums physiologiques, en janvier dernier, et a frôle la mort. Très vite, les soupçons des médecins se portent vers les fameuses poches de sérum physiologique qui se retrouvent analysées avec soin." Au final, il s’agissait d’un excès de potassium présent dans une poche de soluté de réhydratation", explique Sandra, la patiente concernée. Un composé retrouvé en quantité très élevée – 100 fois la dose létale - et qui n’avait absolument rien à faire là. Erreur de manipulation ? Empoisonnement volontaire ? L’enquête est ouverte. Même endroit, même circonstances, neuf jours plus tard, un accident similaire se produit. Pour la justice, l’intention criminelle ne fait alors plus aucun doute. Des incidents classés erreur médicale ou inexpliqués au fil des années à l’Agence régionale de santé sont alors exhumés par les enquêteurs. Ils découvrent 7 cas suspects, dont deux mortels. Pour tous, il y aurait un dénominateur commun : le docteur Frédéric Péchier. Placé en garde à vue, le médecin n'a de cesse de clamer son innocence. Mis en examen le 6 mars dernier, l'anesthésiste est laissé libre sous contrôle judiciaire. Dépeint par de nombreux collègues comme un médecin hors pair et très appliqué dans son travail, l'homme semble au-dessus de tous soupçons. Mais les enquêteurs, eux, pensent que Frédéric Péchier s'est employé à jouer un double-jeu et ce pendant des années. Des accusations rejetées en bloc par le principal intéréssé: "Sur les 7 évènements qui me sont reprochés, jamais je ne suis le médecin qui pose le diagnostic (...) j'ai une situation, une femme, une famille, j'ai un métier épanoui, pourquoi j'irais essayer de détruire tout ça avec cette théorie de 'pompier pyromane' ?". Il ajoute : "Je n'ai pas besoin de sentiment de toute-puissance. Vous savez, quand j'ai terminé ma journée et que tout s'est bien passé, je vais revoir mes patients le soir et je suis content". Pour son avocat, l'accusation ne tient de toute façon pas : la présence de son client au moment des faits ne prouverait rien, n'importe quel membre du corps hospitalier aurait pu empoisonner les poches, en accès libre dans le service. Depuis l'affaire, la direction a pris des mesures pour renforcer la sécurité autour des composés. Mais pour l'instant et pour la justice, Frédéric Péchier reste le principal suspect qui dénonce une enquête à charge. "Je suis innocent. Je n'ai pas empoisonné ces gens. Quel aurait été mon intérêt ? Quel aurait été mon mobile ? Pourquoi j'aurais tout gâché ? Je ne connaissais même pas ces gens". [Avec Lci.fr]
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