En fin de vie, une aide-soignante, accusée d’avoir drogué ses collègues, auditionnée... à domicile
Pendant cinq ans, entre 2014 et 2019, une aide-soignante aurait drogué ses collègues de l’hôpital de Trévenans (Bourgogne-Franche-Comté), raconte France Bleu, qui indique 13 parties civiles dans cette affaire. Elle leur aurait administré deux substances : le tramadol et la loxapine, des sédatifs et narcotiques, aux multiples effets secondaires.
Pour ces actes - elle ne les a reconnus que pour une seule victime -, la femme de 57 ans devait comparaître devant le tribunal de Belfort. Impossible, en raison de ses lourds problèmes de santé. L’aide-soignante est en effet atteinte d’une tumeur au cerveau et a, selon les médecins, moins d’un an à un an et demi d’espérance de vie devant elle, rapporte la radio.
Souffrant de confusion, de troubles de la concentration en raison de nombreuses séances de chimiothérapie et de radiothérapie, les experts considèrent que la prévenue “ne semble pas en mesure de comparaître”.
Le tribunal a donc décidé de se délocaliser… chez la prévenue. La présidente du tribunal se rendra à son domicile en présence d’un greffier, avant une audience le 2 juin. “Dans tous les cas, il va falloir aller très vite”, s’accordent les avocats, cités par France Bleu. En cas de décès, les poursuites seront abandonnées.
[Avec France Bleu]
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