Procès en appel pour l'accident d'avion sanitaire où deux médecins ont trouvé la mort

09/10/2017 Par Catherine le Borgne
Faits divers / Justice

Le procès en appel du patron d'une compagnie aérienne, d'un pilote contrôleur et d'un contrôleur aérien, poursuivis pour homicides involontaires après l'accident mortel d'un avion affrété en vue d'une greffe en 2006, s'est ouvert lundi à Besançon.

Franck Alpanes, créateur et dirigeant de la compagnie Flowair, Alain Racoupeau, pilote contrôleur, et François Trouillet, contrôleur aérien et agent de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) sont jugés devant la cour d'appel de Besançon jusqu'à mercredi pour "homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence". En première instance, ils ont été condamnés à trois ans de prison avec sursis par le tribunal correctionnel. Ils sont accusés d'avoir permis à un pilote inexpérimenté, auquel il manquait certaines qualifications, de pouvoir piloter l'avion de la société lyonnaise Flowair, qui est tombé en raison d'une erreur humaine. Le 19 octobre 2006, peu après minuit, le Beechcraft s'était écrasé au décollage sur l'aérodrome de La Vèze, près de Besançon. Quatre personnes sont mortes : un chef de clinique et un interne du CHRU de Besançon, respectivement âgés de 34 ans et 26 ans, le pilote de l'appareil, 48 ans, et le copilote en observation, 35 ans. Les deux médecins du service de greffe hépatique du Centre hospitalier régional de Besançon partaient prélever un foie en vue d'une transplantation. L'enquête a conclu à une erreur de pilotage fatale imputable au pilote. L'accident s'est notamment produit car le pilote aurait roulé trop longtemps avant de décoller et parce qu'après le décollage il a tardé à prendre une trajectoire ascendante. Il avait ses licences de pilote, mais il lui manquait certaines qualifications. Deux autres compagnies avaient refusé de l'employer pour cette raison. [Avec l'AFP]

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

Michel Lemariey-Barraud

Michel Lemariey-Barraud

Non

La vraie question est de savoir si on veut assurer correctement les usagers, ou asservir durablement les médecins. La CNAM, organi... Lire plus

0 commentaire
72 débatteurs en ligne72 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17