Le budget de la Sécu 2024 en passe d’être adopté après un ultime 49.3

01/12/2023 Par Louise Claereboudt
Politique de santé
La Première ministre, Elisabeth Borne, a une nouvelle fois déclenché l’article 49.3 de la Constitution, ce vendredi 1er décembre, pour faire définitivement adopter le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2024. 

 

Et de 20. Sans surprise, la Première ministre, Elisabeth Borne, a engagé une nouvelle fois la responsabilité de son Gouvernement, ce vendredi, en déclenchant l’article 49.3 de la Constitution pour obtenir l’adoption définitive sans vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. Un vingtième recours à l’arme constitutionnelle qui était attendu, après le rejet du texte par les sénateurs en deuxième lecture, plus tôt dans la matinée. 

Face à une Assemblée nationale presque vide, en début d’après-midi, la locataire de Matignon a vanté un budget enrichi par le Parlement. "Ce PLFSS, c’est un budget de 640 milliards d’euros pour notre modèle social. Ce sont des moyens en hausse pour notre santé, pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes en situation de handicap. Ce sont des solutions d’accueil pour les jeunes ou encore des rémunérations revalorisées pour nos soignants", a déclaré Elisabeth Borne, suspendant le débat sur le texte. 

La France insoumise a d’ores et déjà annoncé le dépôt d’une motion de censure qui, comme les précédentes, a de fortes chances d’être rejetée. Elle doit être examinée lundi matin. Si elle est repoussée, le budget de la Sécu sera considéré comme définitivement adopté. 

 

Le texte sur lequel le Gouvernement a engagé sa responsabilité prévoit un déficit de la Sécu pour 2024 qui s'élève à 10,5 milliards, toutes branches confondues. Pour 2023, il devrait atteindre 8,7 milliards d’euros, d'après les prévisions de l’exécutif. Le Gouvernement entend contenir l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) pour 2024 à +3,2%, grâce à une série de mesures d’économies, en particulier sur les arrêts de travail et les médicaments. 

[avec AFP] 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

3 commentaires
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Pharmaciens (CNOP)
il y a 11 mois
Encore une série d'économie sur les médicaments ? Par +3.2% il faudra entendre des baisse de prix de l'ordre de 10% pour permettre des progressions sur d'autres postes. Les médicaments ne représenten...Lire plus
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 11 mois
Un ultime 49.3? Elizabeth Borne s'est donc engagée à ne plus y avoir recours ?...Lire plus
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Débatteur Passionné
Chirurgie générale
il y a 11 mois
20è 49.3:ROCARD 48,courage,elle va y arriver!étonnant :ces gens issus de la gauche bien française disaient pis que pendre de la 5è république,mais quand ils sont aux manettes,ils ne se privent de rien...Lire plus
 
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