“Il n’est plus possible aujourd’hui de nier l’influence de la promotion par démarchage sur les professionnels de santé en exercice comme en formation, en France comme partout dans le monde”, écrit la Haute autorité de Santé dans un rapport dévoilé le 6 février intitulé “Interactions des professionnels de santé avec les représentants de l’industrie”. Après avoir effectué une longue synthèse de la revue scientifique disponible sur le sujet, la HAS constate que des “problèmes de qualité des pratiques de promotion” persistent malgré plusieurs lois en vigueur.
Elle formule ainsi plusieurs préconisations pour mieux “gérer ou encadrer” la promotion, à commencer par le lancement d’une grande concertation sur le système de régulation “afin de choisir les modes d’action les plus efficaces”. Selon elle, les pouvoirs publics pourraient “solliciter le monde universitaire” pour définir des méthodes d’études et évaluer les résultats des politiques mises en œuvre.
La HAS entend aussi cibler les actions de régulation directement sur les professionnels de santé et étudiants en médecine en uniformisant les règles de gestion des contacts avec les représentants, applicables dans les établissements de santé et les établissements médico-sociaux. L’instance va même plus loin en enjoignant les doyens des facultés des médecins d’inclure la question et la sensibilisation directement dans la formation des étudiants.
Elle souligne enfin que “cette problématique est liée à celles, plus large, de l’information des professionnels de santé sur les nouveaux traitements, et du financement indépendant de la formation et des congrès (lieux de partage des connaissances)”. Elle estime, en conclusion, que la France ne peut pas faire l’économie d’une réflexion sur ces sujets.
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