Le vapotage, autrement dit le recours à la e-cigarette comme alternative à la cigarette traditionnelle, est une option intéressante pour réduire sa consommation tabagique et s’engager dans une procédure de sevrage. Mais le vapotage n’est pas strictement anodin comme en témoigne cette étude présentée au congrès annuel de l’Association américaine d’urologie.
La responsabilité du tabagisme est engagée dans l’apparition de nombreux cancers, dont le cancer de la vessie. Et de fait, de nombreuses substances carcinogènes sont retrouvées dans les urines des fumeurs. Les liquides utilisés dans les cigarettes électroniques ont également été accusés de contenir un certain nombre de susbtances carcinogènes, en particulier des nitrosamines, de l’acétaldéhyde, du formaldéhyde, de l’acroléine… Pour autant ces substances se retrouvent-elles dans les urines des vapoteurs ? Thomas Fuller et coll. (Pittsburgh, Etats-Unis) ont travaillé sur deux petits échantillons d’individus, à savoir 13 vapoteurs ne consommant plus de cigarettes classiques depuis au moins 6 mois, et 10 témoins, non-fumeurs et non-vapoteurs. Leurs urines ont été recueillies pour y rechercher des substances connues comme étant des carcinogènes susceptibles de favoriser l’apparition d’un cancer de la vessie. Deux carcinogènes ont été retrouvés dans les urines des vapoteurs mais pas dans les urines des témoins, il s’agissait de l’0-toluidine et de la 2-naphtylamine. Ces résultats confirment donc que le vapotage n’est pas sans risque, même si cela reste une option largement défendable dans une stratégie de réduction de la consommation puis de sevrage tabagique.
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