Deux facs de médecine annulent leur réunion sur le Levothyrox : ils crient à la "censure"
Les universités de Nantes et de Strasbourg ont invoqué des raisons administratives et un problème d'éthique pour justifier leur décision d'annuler la tenue dans leurs locaux d'une réunion d'information sur la "crise du Levothyrox", organisée par des avocats.
"Ce soir je parle au nom des 9 903 malades inscrits qui nous font confiance. Et vous pensez pouvoir nous museler laisser le temps faire son travail de sape ; mais vous ignorez notre force, messieurs les mandarins et autres KOL! Nous sommes légions et bientôt nous serons unis", s'emporte sur Twitter Christophe Leguèvaques.
Un problème éthique
Cet avocat parisien, défendant plusieurs centaines de plaignants contre le laboratoire Merck dans l'affaire du Levothyrox, n'a pas du tout apprécié l'annulation par l'Université de Nantes de la réunion d'information qu'il avait prévue de tenir à la fac de médecine, ce jeudi soir. Contactée par 20 minutes, l'administration évoque des "raisons administratives" : une "convention non finalisée" et un dispositif de sécurité qui n'a pas été prévu pour cette réunion nocturne. La fac de médecine de Strasbourg, qui a annulé une autre réunion mardi, évoque quant à elle un problème éthique : "J’accepterais une conférence sur le Levothyrox si des endocrinologues, des pharmacologues, des patients et d’autres experts étaient invités, argumente le doyen, le Pr Jean Sibilia. Notre institution doit assurer la représentation d’avis scientifiques, de points de vue contradictoires… Cet événement ne satisfait pas à ces critères : ce sont deux avocats qui incitent à porter plainte contre le laboratoire Merck."
"Cette crise du Levothyrox dérange"
A Nantes, les organisateurs avaient pourtant "réussi à faire venir un médecin", le Dr Delphine Drui, endocrinologue à l'hôpital Laennec. "Qu’on ne nous dise pas que cette réunion servait nos propres intérêts. Je pense, au contraire, que pour des tas de raisons économiques, cette crise du Levothyrox dérange énormément de personnes", accuse Christophe Leguèvaques. [avec 20minutes.fr et rue89strasbourg.com]
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