Don du sang et transfusion des homosexuels : pas de hausse de risque de transmission du VIH

15/11/2018 Par Sandy Bonin
Santé publique

Les premiers résultats d'une étude publiée mercredi par l'agence sanitaire Santé publique France démontrent que l'ouverture du don de sang aux homosexuels en juillet 2016 n'a pas augmenté le risque de transmission du virus du sida par transfusion.

Le risque, qui n'a pas évolué depuis l'ouverture du don du sang aux homosexuels, se monte à "un don potentiellement infecté par le VIH et non détecté comme tel tous les deux ans", soit un sur 5,2 millions entre 2015 et 2017. L'enquête, qui porte sur près de 110 000 donneurs, a été réalisée en vue "de considérer une ouverture plus large du don de sang" aux hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes (HSH), explique l'agence sanitaire. L'ouverture du don du sang envers ces hommes s'est en effet accompagnée d'une restriction de taille : ils ne doivent pas avoir eu de rapport sexuel entre hommes dans les 12 derniers mois précédant le don. L'enquête montre que cette condition n'est pas toujours respectée, mais suggère qu'elle pourrait l'être si la durée d'abstinence était raccourcie. Parmi les donneurs hommes, 0,73% ont déclaré avoir eu des rapports sexuels entre hommes au cours des 12 derniers mois sans l'avoir indiqué avant le don, selon cette enquête baptisée Complidon. Mais cette proportion baisse à 0,56% si on examine les quatre mois précédant leur don. En outre, parmi les hommes qui ont eu des rapports sexuels entre hommes au cours des 12 derniers mois, un sur deux (46%) assure qu'il l'aurait signalé lors de l'entretien pré-don si la durée d'abstinence avait été plus courte. Même s'il ne s'agit que de déclarations d'intention, cela suggère que ce fameux critère d'abstinence pourrait être davantage respecté si la durée était raccourcie, estime l'agence sanitaire. "À la suite de données similaires, en novembre 2017, le Royaume-Uni a autorisé les HSH à donner leur sang à condition qu'ils n'aient pas eu de rapports sexuels entre hommes dans les trois mois précédant le don", souligne-t-elle. [Avec AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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