« 2022 est une année décisive. Une année, je l’espère, de sortie de crise, mais également une année cruciale pour la France avec l’élection présidentielle, cruciale également pour l’Europe avec la présidence française de l’Union Européenne. Nous répondons donc présents pour porter haut et fort les couleurs des industries de santé françaises », a affirmé Didier Véron, Président du G5 Santé. Quatre axes sont mis en avant, autour desquels s’orientent 14 propositions. Le premier axe vise à faire de la France le leader européen de l’innovation en santé. Pour le G5, cela passe par l’organisation rapide d’États Généraux pour définir une stratégie nationale de recherche et d’innovation en santé (SNRIS), le renforcement de la R&D, et l’optimisation de 2 leviers clés pour l’innovation, dans une perspective européenne, à savoir le Health Data Hub et les biobanques. Le deuxième axe consiste à créer un cadre plus favorable pour soutenir la politique industrielle. Le G5 prône un moratoire sur les baisses de prix des médicaments à fort enjeu d’indépendance sanitaire. Il souhaite aussi adapter les politiques d’achats des hôpitaux (procédures dites « multi-attributaires à volumes prédéfinis », bonus de localisation européenne dans le cadre des appels d’offres, …), et une meilleure prise en compte des enjeux industriels dans la fixation des prix par l’administration. Il s’agit ensuite d’améliorer l’accès aux produits innovants. Pour cela, le G5 propose d’adopter un système qui permette l’accès immédiat des patients aux nouveaux traitements dès l’AMM, et de revoir le processus d’évaluation afin qu’il prenne davantage en compte l’intérêt du patient et du système de santé. Cela passe par l’attribution d’ASMR temporaires, la prise en considération le progrès incrémental et de la qualité de vie des patients, des mécanismes dérogatoires transitoires… Enfin, pour les entreprises du G5, il apparait nécessaire de concrétiser la dimension stratégique de la filière santé, en « garantissant au secteur un environnement économique favorable » (poursuite de la baisse des impôts de production, réduction du poids de la fiscalité spécifique, ressources …). Le pilotage gouvernemental doit enfin se situer « à hauteur des enjeux », en rapprochant les ministères en charge de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche, de l’Innovation et de l’Industrie afin de créer un grand ministère puissant, et en séparant la Direction de la Sécurité Sociale du ministère en charge de la Santé. Le G5 Santé a, par ailleurs, choisi de lancer un nouveau logo et une nouvelle signature : « Choisir la France, Soigner le monde ». Selon Didier Véron, « cette nouvelle identité réaffirme le dynamisme du think tank et traduit son ambition toujours plus forte au service d’une meilleure santé ». *Guerbet, Ipsen, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier, Théa et
bioMérieux.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus